Deux mutantes, deux académies, deux destins différents... [PV Carly]

Cela faisait des mois que je n'avais pas été en ville mais avec ma grossesse je pouvais difficilement sortir. Mais c'était aussi la première fois que j'y venais seule... enfin presque.
J'étais sortie avec mon bébé. La toute première sortie de notre petite Reilys, même si Matthew n'était pas la à cause du travail. Reilys était contre moi, dans le porte bébé et dormais profondément tandis que j'entrais dans le parc de la ville. L'endroit était calme et paisible, presque désert à l'exception de quelques autres mamans qui comme moi étaient avec leurs enfants.
°C'est l'endroit rêvé pour se promener°
J'allais m'asseoir un instant sur un banc et Reilys se réveilla poussant quelques vagissements.
- Qu'est ce qui ne va pas ma princesse ?
Je la sortie du porte bébé, posant celui ci à côté de moi, prenant mon bébé dans mes bras pour la bercer, écoutant ses petits bruits.

Sortir en ville... Quelle bonne idée. Mais j'ai un peu de mal quand même. Je ne sais pas vraiment quoi faire. j'ai envie de sortir un peu, mais j'ai peur de retomber sur cet abruti. Je soupire, me concentre, prends sur moi. Je dois sortir. Je ne peux pas rester enfermer dans une prison dorée toute ma vie.

- Calmes-toi Carly tu peux le faire.

Je devais y aller. C'était le seul moyen d'avancer. Le fait d'aller dans les jardins de l'académie ne m'aiderait pas plus. J'y avais déjà été, et il y avait très peu de monde, alors bon. Je décidais enfin à sortir dehors. Je faisais attention à toutes les personnes autour de moi. Je ne pouvais m'empêcher de mémoriser chaque visage, chaque silhouette. Je faisais ça depuis mon retour à Strange Academy. C'était comme un moyen de me rassurer.

Je marchais tranquillement dans la rue. Je voulais aller dans un endroit calme pour pouvoir me poser et réfléchir.J'entrais donc dans le parc. Je repérais une jeune femme sur un banc. Elle tenait un poupon dans ses bras. Je fus attendri par ce spectacle. Oui j'aimerais bien être maman un jour, mais il fallait que je trouve le bon père. J'allais m'asseoir sur le même banc que la jeune maman. Je ne pus m'empêcher de regarder son bébé, elle était tellement mignonne.

- Elle est toute jeune... dis-je tendrement, me voulant calme pour ne pas effrayer la jeune femme.

Je lâchais un léger sourire sur mes lèvres. Finalement, cette balade semblait m'amener un bon bol d'air frais et cela ne pouvait que me faire du bien.

Je ne me lassais pas de regarder mon bébé, je pourrais la contempler nuit et jour. J'avais pris sa petite main dans la mienne, continuant à le bercer et vis qu'elle commençait à se calmer. J'entendis alors une voix à côté de moi. Je levais les yeux et tournais la tête pour voir qu'une jeune femme s'était assise à côté de moi. Elle avait l'air gentille en tout cas. Je lui souris et lui dis.
- Elle viens d'avoir un mois depuis peu.
Déjà un mois que notre petite Reilys était avec nous pour notre plus grand bonheur et je pouvais être avec elle toute la journée n'ayant pas encore repris les cours. Je regardais l'inconnue, c'était rare que j'adresse la parole aux gens mais cette personne avait l'air sympathique aux premiers abords.
- Je me nomme Marylia et voici ma fille Reilys. Et vous comment vous nommez vous ?

Je regardais toujours la jeune maman. Elle était heureuse, ses yeux brillaient de bonheur. Elle était rayonnante et avait quelque chose en plus. Je vis alors qu'elle avait une belle bague au doigt. Elle en avait de la chance. Si seulement je pouvais trouver l'homme de ma vie moi aussi. Elle me regarda et me sourit. Elle avait l'air gentille. Sa petite fille avait un mois. Tout petite...

- Félicitation, elle est très jolie.

Je souris. La petite dégageait un charisme assez impressionnant pour son âge. Je l'admirais. J'aimais la regarder, elle semblait si fragile. La jeune femme m'expliqua qu'elle se nommait Marylia, et que sa petite fille avait pour nom Reilys. Quels beaux prénoms, tous deux mystérieux et jolis à la fois.

- Je m'appelle Carly.

Je souris de nouveau. Elle était si mignonne, que je l'aurais bien prise dans mes bras, mais je ne sais pas trop comment m'y prendre, et je ne voudrais pas que la jeune femme pense que je veuille lui enlever sa petite fille.

- Est-ce que... Est-ce que je peux la prendre dans mes bras ? dis-je timidement.

Moi qui parlait difficilement aux autres j'étais contente d'avoir quelqu'un avec qui discuter dans ce parc parce que je dois l'avouer, rester toute seule continuais à m'angoisser en ville surtout maintenant que j'avais Reilys.
- Merci, et enchanté de vous connaître Carly.
La jeune femme me demanda alors si elle pouvait prendre Reilys dans ses bras. Bien sûr ça aurait été un homme ou quelqu'un de vraiment louche j'aurais refusé net... je pense même que je n'aurais pas adressé la parole à la personne. Mais Carly était gentille d'après ce que je voyais. Et quand bien même elle tenterait quoi que se soit, je n'hésiterais pas à utiliser mon pouvoir et tant pis si des humains le voyait... Je lui souris donc et lui dis.
- Bien sûr.
Je lui tendis mon bébé, la faisant passer dans ses bras délicatement pour ne pas la faire pleurer.
- Il faut bien soutenir sa tête avec votre bras, voilà comme ça.
Je restais attentive, étant prête à la reprendre s'il le fallait.

Pour une fois que j'abordais une inconnue dans la rue, elle ne me rejetait pas et ne me jugeait pas. Comme quoi parler avec des personnes sur qui on ne sait rien peut aider à avancer. Elle me parlais sans vraiment me connaître, elle ne connaissais pas mon passée, et dans un sens, c'était mieux ainsi. Au moins, je pouvais parler librement sans vraiment faire attention à mes paroles.

Elle me passa sa petite fille dans les bras avec douceur et tendresse. La jeune maman m'expliqua comment faire avec son bébé et je dois dire que je m'appliquais avec ses conseils. Elle restait aux aguets au cas où il y aurait un problème. Je regardais l'enfant. La petite fille était adorable.

- Quel âge avez-vous ?

Je ne pus m'empêcher de lui poser la question. Elle semblait avoir aux alentours de mon âge, mais je n'en étais pas sûre. Après tout, on ne tombait pas enceinte à n'importe quel âge. Sauf quand cela était fait par accident. Après tout, elle faisait ce qu'elle souhaitait, et je l'admirais d'avoir un enfant aussi jeune.

- Vous vivez avec le papa ?

Bon Carly peut-être ne pas aller trop loin non plus. Si cela se trouve, le père était partit en apprenant que sa copine était enceinte. Il avait fuit ses responsabilités de paternel.

- Désolé je ne veux pas être indiscrète.

Je reportais mon regard vers la petite fille qui se tenait dans mes bras. Elle était tellement petite que j'avais peur de lui faire mal ou de la casser.

La jeune femme me posa des questions et même si je n'aimais pas vraiment m'étaler sur ma vie je lui répondis tout de même.

- J'ai 21 ans, c'est vrai que je suis un peu jeune pour être maman mais même si je pensais ne pas y arriver je me rend compte maintenant que je ne regrette pas d'avoir eu mon bébé...

Je fermais un instant les yeux, repensant à l'immense bonheur dans lequel je vivais maintenant avant de les rouvrir et de continuer à lui dire.

- Et oui je vis avec le père et ne vous en faites pas vous n'êtes pas du tout indiscrète. Nous vivons tous les trois, en famille.

Cette famille que j'avais toujours voulu, cette famille à laquelle je n'avais pas eu le droit durant mon enfance...

- Avoir une famille est un peu nouveau pour moi et j'ai encore un peu de mal à me dire que maintenant je peux enfin vivre heureuse...

J'espérais vraiment que cela continuerais toujours ainsi, que rien ne changerait... Consciente que je m'étendais un peu trop je ne pus m'empêcher de dire.

- Je... c'est à moi de m'excuser, je ne veux pas vous embêter avec mes histoires.

Je lui souris de nouveau, pour lui montrer que je m'excusais vraiment.

La jeune femme répondit à toutes mes questions, même en allant un peu plus loin que mes questions. Ainsi, elle n'avait pas eut de famille, un peu comme moi... Je n'avais pas vraiment eut de temps avec ma famille, ma mère avait été tué lorsque j'étais très jeune et on m'avait récupérée par la suite.

- Vous avez beaucoup de chance de nager dans un tel bonheur...

Je la regardais dans les yeux, faisant tout de même attention à la petite qui se tenait dans mes bras. Marylia était plutôt épanouie, et j'espérais qu'un jour je pourrais avoir ce sentiment de bonheur dans ma vie. Elle s'excusa de trop parler d'elle.

- Oh non, non. Vous ne m'embêtez pas. J'aime beaucoup parler avec des personnes comme vous.

Je lui souris sincèrement. J'aimais beaucoup cette jeune femme. Je m'identifiais un peu à elle, et peut-être que plus tard, j'aurais moi aussi la chance de vivre en famille, d'avoir des enfants... Le bonheur en faite.

Finalement cette petite sortie au parc était plus agréable que ce que je m'étais imaginé et cette jeune femme allait sans doute devenir quelqu'un que j'appréciais vraiment.

- Eh bien en tout cas je suis ravie de discuter avec vous.

Dans les bras de Carly, Reilys commença à pleurer et je devinais facilement ce que c'était. Je ne sais pas si c'était l'instinct maternel ou autre chose, mais je n'avais pas vraiment de difficulté à comprendre mon bébé.

- Elle doit avoir faim, vous voulez lui donner son biberon ?

Maintenant que je m'entendais très bien avec elle, je lui avais posé naturellement la question. Normalement j'allaitais Reilys mais je n'allais pas vraiment le faire au parc.

Elle était simple et heureuse. Elle avait ce quelque chose qui nous donnait envie de la connaître. J'avais envie de la connaître mieux, comme une amie.

- Je suis également contente de vous connaître. Cela fait du bien de rencontrer de nouvelles personnes.

La petite fille se mit alors à pleurer. Je regardais sa mère, un peu inquiète de lui avoir fait du mal. Je ne voulais pas la blessée ou quoi que ce soit... Elle m'expliqua que sa fille avait faim, et elle me proposa de lui donner le biberon.

- Je... Je n'ai jamais fais ça...

Elle m'expliqua comment faire, et je m'appliquai à répéter les gestes de Marylia. Le petite Reilys se calma et savoura son biberon. Je la regardai, charmée par sa petite bouille d'ange. Je reportais mon regard vers Marylia.

- Vous vivez en ville ?

J'étais d'accord avec elle la dessus. Même si j'aimais être avec Matthew ou avec mes amies de l'académie, rencontrer une nouvelle personne avait quelque chose de vraiment agréable.

°Et rencontrer des humains normaux change des mutants°

Carly hésitait visiblement à donner le biberon à Reilys aussi je lui expliquais comment faire et lui tendis le biberon de lait. Je souris car elle se débrouillais vraiment bien.

- Vous voyez, ce n'est pas compliqué et j'ai l'impression que Reilys vous aime déjà beaucoup.

En effet, mon bébé se rendormais presque dans ses bras et ne pleurait pas, signe qu'elle se sentait sûrement bien. Carly me demanda si je vivais en ville mais je ne pouvais pas lui dire que je vivais à Black Pension... Les humains n'étaient pas censés connaître l'existence des mutants à l'exception bien sûr des scientifiques.

- J'habite un peu en dehors de la ville, à la bordure en quelque sorte, et vous ?

Je faisais très attention à la petite, lui mettant la tête comme il faut, faisant des pauses dans le biberon de temps à autre, et reprenait aussi rapidement sinon elle se mettait à pleurer, et cela me faisait mal au coeur. Elle me rassura en me disant que je me débrouillais bien et que Reilys semblait m'apprécier.

- Elle vous ressemble en tout cas.

Elle me demanda alors si j'habitais également en ville. Et bien que cela ne m'aurait pas dérangé, je ne pouvais lui dire que je vivais à Strange Academy parce que j'étais une mutante. Elle risquait de fuir et de ne plus jamais vouloir me revoir. C'était encore un inconvénient d'être mutante.

- J'habite un peu à l'extérieur de la ville, dans le manoir de mon frère.

En quelques sortes, je ne mentais pas vraiment, puisque l'académie avait des apparences de manoir, et je considérais Trystan comme mon frère, alors je ne mentais qu'à moitié.

Je ne pus m'empêcher de sourire encore une fois. Reilys tenait aussi de son père mais Carly ne le connaissait pas et ne pouvais donc pas le savoir.

- Merci c'est gentil mais elle tient aussi un peu de son père... Mais pour le moment je pense que c'est un peu tôt pour savoir de qui elle tient le plus.

Et avec Matthew, une question nous tenait à l'esprit : Reilys possédait-elle une mutation ? Et si oui laquelle... Tout ce que j'espérais c'est que si elle en avait une, ce ne serait pas une mutation qui serait trop horrible...
Carly me dit qu'elle aussi vivait plus sur l'extérieur de la ville.

- Vous avez un frère ?

J'étais un peu curieuse mais nous avions vraiment l'air de bien engager la conversation alors j'avais voulu poser la question. Je regardais Reilys qui tétais toujours son biberon.

Le lait du biberon descendait rapidement. Marylia avait vus juste en disant que sa petite fille avait faim, celle-ci était en train de boire tout de qu'on lui avait donné. Je souris alors. Cette ambiance amicale, sans tension, simple, me redonnait un peu goût à la vie. J'espérais que je pourrais revoir Marylia plus tard.

- Je n'ai pas vus le papa, alors je ne pourrais pas le dire, mais elle possède quelqu'un de vos traits du visage. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a les yeux de son papa.

Effectivement, le petit bout de chou avait des yeux très bleus, et étant donné que la maman avait des yeux marrons, il n'était pas difficile de deviner. Elle me questionna sur "mon frère". Je ne savais pas vraiment quoi dire, aussi je décidais de lui répondre avec franchise et sincérité.

- En faite, il n'est pas mon frère par des liens du sang, mais par des liens bien plus forts. J'ai eux une enfance très dure, et c'est ui qui m'a aidé à surmonter les épreuves, aussi, je le considère comme mon grand frère.

Je m'étalais un peu sur le sujet, mais si je me faisais une amie comme Marylia, je me devais d'être sincère pour ne pas devoir me rattrapper par la suite.

C'est vrai que de tout les traits bien visibles pour le moment on voyait surtout ces beaux yeux, les mêmes que Matthew. Un joli trait qu'elle avait hérité de lui.

- C'est vrai, mon fiancé à effectivement les yeux bleus.

J'avais encore un peu de mal à me dire que Matthew et moi étions fiancés. Et bientôt nous serions mariés... Je ne savais pas dans combien de temps mais j'avais hâte que ce jour arrive. Carly me parla des liens qui l'unissait à son frère et si j'en fus un peu surprise, je ne laissais rien paraître. Etant fille unique je ne savais pas vraiment ce que représentait ce genre de liens, mais j'espérais juste ne pas lui avoir rappelé de mauvais souvenir.

- Désolée si vous ne vouliez pas en parler, je ne voulais pas vous faire rappelé de mauvais souvenirs...

Je savais moi même combien les souvenirs douloureux ne s’effaçaient jamais et restait hanter l'esprit...

Elle confirma le fait que le père avait les yeux bleus, et par la même occasion, j'appris u'ils étaient fiancés. Elle nageait vraiment dans le bonheur. Je souriais, j'aimais beaucoup donner le biberon à la petite Reilys, et il faut dire qu'elle était adorable.

- Vous êtes fiancés depuis longtemps ?

Ma curiosité était décidément mise à rude épreuves aujourd'hui. Je ne savais pas ce qui me prenais, mais j'avais envie de la connaître comme si elle était une amie de toujours. Elle s'excusa alors, pensant que parler de mon passé me faisait du mal. Je lui souriais.

- Ne vous en faites pas. Disons que je fais comme j'y arrive. Je vis avec, et n'y pense pas. On m'a appris à ne pas y penser, même si cela n'est pas souvent le cas.

Je ne voulais pas qu'elle s'en veuille de m'avoir posé cette question, il est vrai que ça peut être dur, mais cela fait du bien aussi d'en parler.

- Vous vous êtes rencontré à quels âges vous et votre fiancé ?

Je voulais changer de sujet pour qu'elle ne s'en veuille pas. Après tout, je ne voulais pas assombrir cette rencontre avec mes histoires et mon passé.

Sa question me replongea en arrière... Je revoyais ma rencontre avec Matthew comme si c'était hier. Et je revoyais aussi sa demande en mariage, au même endroit que notre rencontre...

- Non c'est assez récent, il m'a fait sa demande lorsque j'étais enceinte de 6 mois.

La suite de ses paroles me rassura un peu car elle n'avait pas l'air de m'en vouloir. Et je répondis à sa deuxième question en souriant.

- Cela fait presque deux ans que nous nous sommes rencontrés.

C'est vrai que les événements s'étaient enchaînés rapidement, j'en prenais conscience aujourd'hui. Reilys venait de terminer son biberon et j'expliquais à Carly qu'elle devait la soulever un peu, le temps qu'elle ait digéré le lait.

Elle m'expliqua que tout cela était récent. Cela faisait donc environ quatre mois qu'ils étaient fiancés. Un couple amoureux et jeunes. Le plus beau, leur enfant, fruit de leur amour. Leur relation était basé sur leur amour mutuel et la passion qui les animaient.

- Je pense qu'il n'est pas trop tard pour vous dire encore félicitation. J'espère que votre vie sera celle que vous avez souhaité. Entourée d'amour et de tendresse.

Elle avait l'air rassurer que je lui dises que parler de mon passé ne me dérangeais pas. Après tout, depuis le temps où l'in m'avait posé des questions, j'ai eus le temps de me ressasser des souvenirs régulièrement.

- Peut-être que cela fait seulement deux ans, seulement tant que vos sentiments sont forts, il n'y a rien qui peut entraver à cela.

Reilys venait tout juste de finir son biberon, et Marylia me montra comment l'y prendre de façon à ce qu'elle digère bien le lait

Carly me félicita encore une fois et je lui souris à nouveau. Elle était vraiment très gentille, j'avais même envie que nous devenions amies maintenant.

- Je vous remercie, vous êtes vraiment très gentille. Et j'espère que vous aussi vous allez connaître le bonheur dans votre vie.

C'est vrai que cela ne faisait que deux ans mais j'avais l'impression que la force de notre amour durait depuis maintenant beaucoup plus longtemps que cela.

- Vous avez raison et je vous souhaite de connaître un jour un amour aussi fort.

Je venais de penser qu'elle m'avait demandé mon âge avant aussi je lui demandais.

- Et vous Carly quel âge avez vous ?

Elle me dit que j'étais gentille, et je ne pus m'empêcher de sourire. Ce n'était pas souvent que l'on faisait une rencontre comme celle-ci. Elle me dit qu'elle espérait que je connaîtrais un jour le bonheur. Peut-être... Mais si seulement elle savait.

- J'espère aussi.

Je lui souris sincèrement. Elle parla ensuite de sa relation avec son fiancé. Elle avoua qu'ils avaient une relation très forte et fusionnelle, et j'espérais qu'un jour je pourrais connaître un amour pareil. Peut-être...

- Il suffit de trouver le bon, je ne veux pas me jeter dans les bras du premier venu.

Oui j'avais eus le temps de réfléchir depuis mon enlèvement, et j'avais conclu que je ne devais pas rester sur ce mutant de Black Pension. Après tout, il n'avait rien fait pour m'aider, alors je pense que je devais simplement l'oublier. Et puis il y avait Driance aussi. Je me sentais assez proche de lui. Marylia me demanda alors quel âge j'avais.

- Je viens d'avoir 18 ans récemment.

Je reportais mon regard sur la petite fille. Elle somnolait dans mes bras. Un jour j'aurais des enfants. Peut-être...

Elle ne semblait pas très sûre d'elle aussi je posais ma main sur son bras pour la réconforter et lui dire.

- Ne vous en faites pas, tout le monde à la droit aux bonheurs. Mais oui je comprend que vous ne vouliez pas prendre n'importe qui c'est normal.

Elle me dit ensuite qu'elle venait d'avoir 18 ans, elle était un peu plus jeune que moi.

- Je vois, vous approchez de la majorité.

Je lui souris à nouveau, voyant Reilys qui s'était rendormie dans les bras de Carly.

- Ca va ? N'hésitez pas à me dire quand vous ne voudrez plus la porter.

Elle essayait de me réconforter, et elle m'aidait. Seulement, elle m'aidait un peu, tant qu'elle ne saurait pas tout, elle ne pourrait pas me réconforter entièrement. Malheureusement, je ne pouvais pas lui dire les dernières choses qui m'étaient arrivées. Je lui aurais bien tout avoué, tout dit, mais je trahirai l'académie, et je ne voulais pas faire cela.

- J'espère ne pas me tromper sur cette personne.

Elle me dit par la suite que j'approchais de la majorité, mais cela ne comptait pas vraiment, puisque je peux faire un peu tout ce que je veux sans vraiment devoir des comptes à Trystan.

- Oh vous savez, je suis assez libre donc pour moi, je suis déjà un peu majeur, même si je n'ai pas encore le permis...

Elle me demanda ensuite si cela allait avec sa petite fille. Je lui souris.

- Si vous souhaitez la reprendre, je peux vous la rendre, après tout, c'est votre fille.

Je levais les yeux vers le ciel, le soleil était discret, il n'y avait pas de nuages mais il ne faisait sûrement pas chaud. Enfin pour moi j'avais l'impression que le temps était normal. Mais j'avais bien sûr fait attention à Reilys, je ne voulais pas qu'elle ai froid.

°Et le jour tombe plus vite...°

Carly me dit que je pouvais reprendre Reilys mais je lui souris et lui dis.

- Ne vous inquiétez pas, vous vous en occupez très bien.

Moi qui avait eu peur de descendre en ville, finalement je me rendais compte que tout ce passait bien, même mieux que ce que j'aurais pensé. Je tournais mon visage vers elle, lui souriant avec sincérité.

- Vous savez Carly... je suis vraiment contente de vous avoir rencontrer. Je n'ai pratiquement pas d'amies et ce n'est pas à l'académie que je peux en avoir... Alors pouvoir parler avec vous aussi facilement est vraiment très agréable.

Au fond de moi, je voulais même devenir son amie, apprendre à la connaître plus...

J'appréciais beaucoup Marylia. Elle était sympathique et j'aimerais bien être son amie, la connaître mieux, partager des choses ensemble. Il faisait un peu frais en cet après-midi de janvier, mais cette rencontre venait de me réchauffer le coeur et surtout d'égayer ma journée.

- Merci... C'est la première fois que je tiens un bébé dans mes bras, alors je ne sais pas trop si je le fais bien ou pas.

Je rougis légèrement. Je venais de faire un petit aveu, elle pouvait se douter que je n'avais pas de famille, mais de toute façon, j'étais contente de vivre comme je vivais à présent. Puis elle me dit qu'elle était contente de m'avoir rencontrer car à l'académie, elle avait pratiquement pas d'amies... Une académie ?

- Vous étudiez dans une académie ? Laquelle ? J'ai entendus dire qu'elles étaient très sélectives.

Je faisais attention à ne pas évoquer Strange Academy, puisque je grillerais ma couverture et c'était ce que je ne voulais pas. Même si je voulais mieux connaître Marylia, je n'était pas prête de lui révéler ma véritable nature...

Je n'avais pas de mal à croire Carly quand elle me disait que c'était la première fois qu'elle tenait un bébé, après tout elle était jeune, elle avait encore le temps. Mais je ne pus m'empêcher de me rappeler que j'étais à peine plus âgée qu'elle et que pourtant, j'étais maman depuis un mois...

- Et bien je trouve que vous vous en sortez très bien pour une première fois Carly.

Je revoyais la première fois où j'avais tenu Reilys dans mes bras, le jour de sa naissance. Je me rappelais l'émotion que j'avais ressentie à ce moment la... Soudain je réalisais ma gaffe car Carly avait retenu le mot "académie". Je me mordis la lèvre et lui dis.

- Eh bien... vous ne connaîtrais pas je pense... c'est une académie privée... enfin...

Je commençais à paniquer un peu. Les humains ne devaient pas connaître BP et le directeur avait donné une règle simple : tout humain qui en saurait trop sur les mutant devait disparaître.

- C'est une académie spéciale.

Je devais arrêter d'en dire trop. J'appréciais beaucoup Carly et je ne voulais pas qu'elle en sache trop.

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