Au bord de la fin... [PV Trystan]

Elle avait élevé la voix et dans un sens, je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle était perdue, elle ne savait pas quoi faire, quoi penser, quoi dire. Elle ne faisait que repenser sans cesse à ce qu'elle avait vus l'autre soir, et c'était pour cela qu'elle avait du mal à tout comprendre. J'allais donc devoir tout lui expliquer...

- Je ne vois pas ce qui est compliqué. Vous ne faites que penser que votre vie est foutue, que vous aller mourir, si seulement vous essayiez de vous battre au lieu de vous morfondre sur ce qui vous arrive.

Beaucoup de personnes auraient voulus voir ce dont elle avait été le témoin. C'était surnaturel. Tous les intéressés par le paranormal, et l'inexplicable auraient adoré voir cela. Bien sûr, ils ne se seraient pas gênés pour aller le crier haut et fort, mais qui les auraient crus ? 

- Quand aux personnes que vous avez vus, elle ne sont ni extraterrestres, ni animales. Elles sont humaines, mais d'autres humains les ont "modifiés". Ils sont très peu au monde, mais ils ne voient plus les humains comme avant. Celui qui vous a attaqué à seulement cherché à se protéger, c'est pour cela que vous êtes en vie pour le moment. Il voulait vous faire peur pour que vous ne parliez à personne et il a gagné.

Je ne doutais pas le moins du monde de cette théorie. Peut-être qu'il avait vraiment l'intention de la tuer si elle parlait, mais je l'avais prévenue. Si elle parlait de tout cela, elle allait mourir, que ce soit de mes mains ou de celles d'un autre mutant. 

- Sachez que ce que je viens de vous dire, doit rester secret. Vous êtes l'unes des rares personnes "totalement" humaine à connaître l'existence de ces hommes et femmes tourmentés, alors ne les mettez pas en danger pour un stupide article.

Maintenant, j'avais tout dit, ou presque. Je m'appuyais contre le mur et la regardais dans les yeux.

La jeune journaliste semblait reprendre de l'aplomb avec mes réponses. Dans un sens, cela me rassurait, car même si je ne voulais pas mettre les mutants en danger, je ne voulais pas non plus que les humains en ai peur. J'espère qu'un jour les personnes vivant à Strange Academy, ou même ceux qui vivent à Black Pension, puisses un jour vivre normalement, sans jamais avoir peur de l'avenir ou de quoi que ce soit. 

- Vous savez, beaucoup de personnes mériteraient d'être derrière les barreaux, seulement, il est difficile d'attraper tous les criminels.

Que le gouverneur du Texas devrait être sous les verrous ne faisait qu'accentuer que le gouvernement protégeait bien les personnages importants au sein du pays. Seulement, il était dangereux d'agir comme ça, qui sait ce dont était capable le gouvernement pour cacher ses crimes ?

- Je sais bien que vous êtes capable de garder des secrets, sinon je ne vous l'aurais pas dis. Je vous préviens juste de ne pas donner le moindre indice sur tout cela.

Oui, puisqu'il suffisait d'un ou deux mots pour éveiller les soupçons, et c'était la dernière chose que je voulais. Il y aurait beaucoup de conséquences si les mutants étaient découvert à présent. Car personne ne savait vraiment ce qui se passerait. Il fallait introduire petit à petit les mutants dans le monde des Hommes.

- En effet, NewGen en fait partie...

NewGen... Pourquoi avait-il fait cela ? Personne ne le savait vraiment, mais maintenant il était devenu difficile de devenir scientifique à NewGen et de mourir de façon naturelle. Et il n'y avait pas que Black Pension qui s'occupait de cela...

Je ne sais pas si j'allais regretter ou pas mon choix de m'être dans le secret Elaena, mais maintenant je ne pouvais plus retourner en arrière. De toute façon si elle trahissait ma confidence, il fallait qu'elle s'attende à de grosses conséquences. Mais je ne sais pas pourquoi, il y avait des chances que je ne regretterais rien. Et puis, il était peut-être temps de mettre des humains dans la confidence afin de mieux réussir l'intégration des mutants dans la société. Elle affirma qu'elle pouvait garder un secret, et je ne répondis rien, préférant voir avec le temps ce qu'elle fera. Elle réfléchissait à ce que je lui disais. Il y avait tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête. C'était un véritable tourbillon, et aucun repère n'était possible. C'était le plus grand des capharnaüms.

- Il n'y a jamais eut d'académie pour surdoués. Pourquoi, à votre avis, l'académie porte-t-elle le nom de Strange Academy ? N'est-ce pas un peu bizarre pour une école spécialisé dans les QI élevés ?

D'ailleurs je me posais très souvent la question. L'académie ne portait pas vraiment un nom approprié pour ce genre d'école, et pourtant, encore personne n'avait cherché à comprendre pourquoi. Dans un sens, cela aurait apporté de grosses complications, donc cela m'arrangeais. J'avais préféré ne pas trop en dire sur moi-même, puisque j'était agent de mission, même si maintenant, je passais encore plus de temps derrière un bureau, je préférais ne pas trop faire parler de moi. Cependant la jeune femme me demanda de lui en dire plus sur moi. Aussi, je décidais de satisfaire à moitié sa curiosité.

- En effet, je suis une de ces personnes là. Sauf que contrairement à la plupart des mutants, je ne sais pas encore d'où il provient. Beaucoup on eut leur don après avoir été faire un séjour dans un laboratoire, sauf que moi mon don s'est manifesté après un grave accident de voiture...

J'avais encore un peu de mal à parler de cette douloureuse période de ma vie. J'aurais préféré ne jamais la vivre, mais dans un sens, sans cela, je n'aurais jamais rencontré Miko. Jamais je n'aurais osé penser que je rencontrerais la femme de ma vie en une nuit.

Elle avait enfin repris son aplomb, elle semblait d'ailleurs avoir oublié ce qui lui était arrivé, ce qui était plutôt une bonne chose. Elle posait de multiples questions, et pas des questions idiotes comme beaucoup de journaliste le faisait. J'avais vraiment eus raison de lui confier ce secret. Au moins, j'avais sauvé une vie et peut-être aidé les mutants. 

- On dit souvent qu'il faut être discret, mais dans le cas de l'académie, c'est plutôt du genre, plus c'est gros, plus ça passe. Certains doivent penser que ça vient du faite que l'académie est hanté où je ne sais trop quoi.

De nombreuses idées pouvaient émaner à partir de ce nom. On pouvait aussi croire que c'était dût au faite que l'on avait de nombreux grands esprits. Même si ce n'était pas le cas, les mutants étaient loin d'être des abrutis finis... Enfin sauf certains... Mais je ne comptais pas parler de lui à Elaena, pas pour le moment. 

- A vrai dire, je n'aime pas vraiment cette appellation. Ce sont les laboratoires que les appelle comme cela. De toute façon, ils ont tellement de noms différents allant du plus simple aux plus horribles. On peux les appeler hybrides aussi, mais certains optent pour monstres...

D'ailleurs, c'était souvent les parents qui envoyaient leurs enfants à l'académie qui les appelaient comme cela. Je dois dire que cela faisait vraiment mal aux coeurs. Si seulement certains pouvaient être plus ouvert d'esprit. On ne choisis pas d'être mutants, on le vis.

- Nous ignorons encore pourquoi les laboratoires jouent avec la génétique. Sûrement à l'heure où je vous parle, des enfants sont en train de voir leurs gènes changer...

Je n'avais pas encore répondus à sa question à propos de ma mutation et ma réponse précédente devait sûrement l'éclairer un peu, mais j'allais tout de même lui avouer.

- J'ai l'apparence d'un humain dans n'importe quelle situation. J'ai une mutation psychique. Je peux lire, comprendre et communiquer par pensées. Vous pouvez dire que ce n'est pas vraiment une mutation et que cela ne fais pas de moi un mutant, mais vivre sans comprendre pourquoi les questions des autres vous viennent en tête est insupportable.

Ah le nombre de mutants... C'était une question très compliqué. Que ce soit moi ou Derek, je suis certain qu'aucun de nous deux sache la réponse. Il y en avait sûrement des milliers, alors quoi lui répondre ?

- Malheureusement, Strange Academy ne dois pas avoir un dixième des mutants qui sont dans le monde, voir même aux Etats-Unis. Il doit en avoir des milliers, ils vivent parmi les humains. Certains sont inoffensifs et vivent sans chercher à utiliser leur mutation alors que d'autres se vengent. On essaye de retrouver les plus tourmenté afin de les aider, mais je soupçonne qu'il y ai une organisation de mutants qui vivent ensemble.

J'espérais seulement que si cette organisation existait qu'elle ne comptait pas faire d'attentat ou je ne sais quoi d'autre pour se venger.

Pour l'instant, personne n'avait eut l'idée de chercher la signification du nom de l'académie et c'était très bien ainsi car je pense que l'expliquer serait très difficile. Surtout que je ne savais même pas moi-même pourquoi Patrice avait nommé l'académie comme cela. Sûrement était-ce pour les étrangetés que l'on pouvait y trouver. Enfin, pour moi rien n'était étrange, tout était normal... Comme pour tous les pensionnaires de l'académie en faite.

- J'espère qu'à ce moment, les mutants auront intégré la société. Dans tous les cas, si quelqu'un pose la question, la réponse sera assez compliqué pour que personne ne comprenne le pourquoi. Puis, ma mutation me permet de jouer avec les pensées alors je n'aurais aucun mal à dissuader les personnes aux explications incongrues.

Tenter quelque chose contre les laboratoires... C'était impossible, enfin sauf si les mutants allaient détruire leurs laboratoires, mais nous à Strange Academy n'avions pas la même philosophie que les mutants de Black Pension. Pour eux, ôter la vie ne représente rien, mais pour nous, une est une vie et personne n'a le droit de la retirer à quelqu'un. Quand au fait de parler des gestes des scientifiques à la police, qui nous croirait ? Et puis, n'essayeront-ils pas de supprimer les mutants ? Dans un sens, ne rien dire c'était un peu préserver les mutants.

- Qui nous croirait ? La police ? Vous croyez sincèrement qu'il vont aller soupçonner les laboratoires les plus prestigieux ? Certains sont même créé par l'état pour les guerres ! Enfin, il en existe très peu qui survivent à cela, et ce sont principalement des rumeurs qui circulent. Dans tous les cas, la seule chose que l'on peut faire, c'est récupérer les personnes atteinte d'une mutation pour les empêcher de faire une connerie...

Sa question me fit sourire. Oui je lisais dans ses pensées depuis tout à l'heure, oui j'avais lus ce qu'elle pensait et disons que certaines choses étaient gênantes pour elle, mais j'ai appris à faire le tri. D'ailleurs, je ne retenais pas celle qui ne m'intéressaient pas, à quoi cela servait ? Il n'y en avait pas besoin ? Et bien poubelle.

- Et bien... Je les entends depuis que je suis avec vous en faite, mais j'ai appris à vivre avec ça et à faire abstraction des pensées des autres. Je pourrais très bien vivre avec quelqu'un sans jamais lire ses pensées, mais je dois dire que dans l'état où je vous ai trouvé, j'ai dus faire appel à ma mutation...

Pour ce qui est de l'organisation, je n'avais trop quoi en penser, on disait qu'ils essayaient de vivre normalement et voulaient juste avoir une vie normale.

- Pour tout vous dire, je n'en sais rien, mais je pense qu'ils veulent juste vivre parmi les humains, sans distinctions.

Je n'allais pas tarder à y aller. J'avais passé un peu trop de temps avec cette journaliste et révélé un peu trop de chose, mais je ne pouvais pas la laisser se morfondre encore et encore. J'allais rester en contact avec elle, je n'allais pas la laisser seule maintenant, je lui avais livrer un secret, maintenant, elle était lié à jamais aux mutants. Peu d'Humains normaux connaissaient ce secret, pour ne pas dire personne. J'étais sûr qu'elle n'irait pas le répéter, mais elle pouvait avoir un problème à cause de ce secret et le but de l'académie n'était pas de perdre des personnes qui pourraient nous aider.

- Ne vous en faites pas, je n'utilise pas les pensées des autres contre eux, ce n'est pas dans ma nature.

Bien sûr que des foisje le faisais, mais c'était pour leur bien. Je venais de le faire avec elle récemment, et s'il le faut, je n'hésiterais pas à le refaire afin de la sauver. Je ne suis pas du genre manipulateur, mais je n'ai pas non plus l'habitude de laisser mourir les personnes qui ont besoin d'aide. Elle me remercia, signe que notre entretien était fini.

- A vrai dire, je ne compte pas vous laisser sans contact à présent...

Je sortis un morceau de papier et un crayon, puis écrivait mon numéro de téléphone portable. Je lui tendis par la suite.

- Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à m'appeler. Je vous répondrais. Maintenant, vous faites partie du secret et je ne peux pas vous laisser sans moyen de contact.

Je lui souris afin qu'elle ne prenne pas mes paroles pour des menaces. Je voulais seulement qu'elle ne soit pas seule et que si elle avait des questions, qu'elle m'appelle.

Elle se leva afin de m'accompagner jusqu'à la porte. Dans un sens, j'étais soulagée de voir qu'elle allait mieux après notre conversation. Bien sûr que garder le secret était primordial, mais il fallait aussi savoir savoir quand on peut le révéler ou pas. Aujourd'hui, j'étais sûre d'avoir pris la bonne décision. Quoi qu'il en soit, j'allais garder un oeil sur cette journaliste. Elle me redit qu'elle garderais le secret pour toujours. Aussi pour qu'elle comprenne bien que je la croyais, j'ajoutais.

- Vous savez, ce secret je vous l'ai confié parce que j'ai confiance en vous. Je ne vous l'aurais jamais dis sinon.

Il ne fallait pas croire qu'elle croit que je l'avais fais par obligation, ce qui était loin d'être le cas. Après tout, je n'étais pas fou au point de confier ce secret à la première personne que je croisais. Elle alla à la cuisine par la suite. Je la suivis du regard puis je la vis prendre un morceau de papier et un crayon. Elle me tendit le papier après cela et je me doutais qu'il s'agissait de son numéro de téléphone. Elle m'expliqua que c'était le seul numéro où j'étais sûr de l'avoir.

- Très bien, merci. N'hésitez surtout pas à me contacter si vous avez besoin de mon aide ou quoi que ce soit. Bonne fin de journée Mademoiselle Mezara.

Je lui adressais un sourire, puis passais la porte. Je quittais l'immeuble, maintenant, direction Strange Academy.