Au bord de la fin... [PV Trystan]

Bientôt... Bientôt... Bientôt je serais marié... Bientôt je serais l'homme le plus heureux du monde. J'allais épouser la femme de ma vie. Miko... Elle avait tout pour elle, et je ne savais pas si je la méritais. Elle était tellement unique, et... et... indéfinissable. Et bientôt, elle serait mienne.

Enfin, là ce n'était pas le moment de parler de tout cela. J'avais une mission très importante. Je devais retrouver une journaliste. Non pas pour la tuer, mais pour me renseigner sur elle, et surtout sur ce qu'elle comptait faire sur ce qu'elle avait vus. ET bien oui, elle avait aperçut un combat entre un mutant de Black Pension et un de Strange Academy. La pauvre devait être traumatisé. D'ailleurs, le mutant qui m'avait parlé de cela était gêné, il ne voulait pas qu'elle perde la vie par sa faute, sauf qu'il n'aurait pas dut être sous sa forme mutante. Enfin, qui qu'il en soit, je devais à tout prix retrouver la jeune femme.

J'avais fais de multiples recherches, et j'avais finis par trouver un nom. Elaena Mezara... Nom peu commun je dois dire, mais elle était connue pour être une grande journaliste. Seulement, depuis six mois, elle n'avait rien publié. "Pourvus qu'elle ne soit pas morte." Je devais lui parler, pour la rassurer, l'aider. Je ne lui dirais pas que des académies de mutants existent, mais je pourrais peut-être l'embrouiller dans ses pensées. Bref, j'étais au abords du centre économique et je cherchais son appartement dont j'avais également trouvé l'adresse.

Un immeuble plutôt sympathique d'extérieur, j'entrais, et montais au troisième étage. Je me dirigeai vers la porte de son appartement, et je sentis une grande détresse. Comme si les jours étaient comptés... Je frappais à la porte, espérant qu'il n'était pas trop tard.

La personne derrière la porte était vraiment tourmenté. Je sentais sa peur et son désespoir sans même la voir. J'espérais qu'elle allait bien, mais je me demandais surtout qu'est-ce qui faisait qu'elle avait peur à ce point. J'entendis une voix derrière la porte. Une voix tremblante et mal assurée.

- Je suis Trystan Coreva.

Je répondais simplement à la question, seulement je n'étais pas sûr que lui dire qui j'étais allait l'aider, elle devait avoir peur de quelqu'un et j'osais penser que ce n'était pas de moi. En faite, je pensais qu'elle avait peur des représailles de ce qu'elle avait vus l'autre nuit. Le mutant qui m'avait informé qu'elle avait vus un combat entre deux mutants m'avait également dit que le mutant de Black Pension l'avait poursuivis, contrairement au mutant de Strange Academy.

- Je ne vous veux pas de mal... Je veux juste vous aider...

Je n'insistais pas à frapper, je voulais qu'elle ouvre d'elle même pour qu'elle ne se sente pas menacée. Il était possible qu'elle ne m'ouvre pas, seulement, je pourrais lui parler à travers la porte... Si je n'avais pas d'autres choix.

J'attendis patiemment que la jeune femme vienne ouvrir la porte. on esprit était extrêmement tourmenté, et je me demandais dans quel état j'allais la trouver. Elle finit par ouvrir la porte et fut éblouie quelques instants par la lumière. Elle était donc dans le noir. Je pénétrais dans l'appartement, et elle alla allumer la lumière, confirmant mes pensées précédentes. Elle m'invita à prendre place sur le canapé, et je remarquai un couteau de cuisine devant moi sur la table basse. Elle prit alors place près de moi.

- Qu'est ce que je peux faire pour vous monsieur Coreva ? Si c'est pour un article ou autre chose du genre sachez que je suis en congé mais je peux vous recommander à des collègues...

Je la regardais. Elle ne parlais pas en me regardant dans les yeux. J'avais remarqué qu'elle semblait fatiguée, ses yeux étaient rouges et cernés.

- Je ne suis pas ici pour un article. Je ne me permettrais pas de venir vous importunez chez vous pour ceci.

Je cherchais comment aborder le sujet. Je devais lui parler de l'autre soir, seulement dans l'état où elle était...

- Vous semblez mal en point... Est-ce que cela à un rapport avec ce qui s'est passé il y a six mois ?

Bon autant y aller franco et j'adoucirais par la suite. Dans l'état dans lequel elle était, je n'avais plus rien d'autre à faire.

Je la regardais, mon regard n'était pas dur, mais il était neutre. Je ne voulais pas lui faire peur, loin de là. Quand j'abordais le sujet de ce qui s'est passé il y a six mois, elle baissa la tête. Elle avait rabaissé les yeux. Elle avait peur. Elle cachait quelque chose...
Elle me dit qu'il ne s'était rien passé il y a six mois, seulement, son comportement montrait le contraire. Je la regardais toujours.

- Ecoutez... Je sais très bien qu'il s'est passé quelque chose il y a six mois. Vous ne publiez plus d'articles depuis six mois, vous êtes en congé maladie depuis quelques mois déjà.

Je la regardais toujours, à la recherche d'une réaction quelconque. Puis, je la vis commencer à trembler. Dans ses bras, puis dans ses jambes. Elle n'allait pas bien, il fallait que je l'aide au plus vite. Je posais ma main sur sa cuisse, dans un geste se voulant rassurant.

- Calmez-vous. Je vous en prie, je ne vous veux aucun mal. Je veux vous aider.

J'essayais d'avoir une voix douce et non effrayante. Je voulais vraiment l'aider.

Son esprit était bien tourmenté. Elle était perdue, effrayée. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, quoi penser. D'ailleurs celles-ci se mélangeaient et je n'arrivais pas à trouver quelque chose de censé dans celle-ci. Elle me dit que tout le monde avait le droit d'être malade, et qu'il n'y avait que cela. Je soupirais. Je voulais bien l'aider, mais si elle restait comme cela à se morfondre qu'est-ce que je pouvais faire ?

- Certes, seulement, vous ne semblez pas malade... Qu'avez-vous dans ce cas ?

J'essayais de lui parler pour faire en sorte qu'elle parle d'elle même et pas que je doive aller chercher dans sa tête les informations que je veux. De toute façon, étant donné le fouillis que créaient ses pensées, je ne risquais pas de réussir à comprendre quoi que ce soit. A moins que... Qu'est-ce que j'avais compris ? *C'est lui qui l'a envoyé...* Comment ça ? Qui m'a envoyé ? Elle se releva brusquement et s'éloigna de moi, me fixant avec de grands yeux remplis d'horreur. Je me levais du canapé, sans avancer vers elle, attendant sa réaction. Je réussis alors à comprendre une nouvelle fois ses pensées. Elle croyait que j'allais la tuer ? Je ne pouvais pas la tuer ! C'était contre ma nature. Elle glissa alors sur le sol, et éclata en sanglot.
Je me rapprochais alors d'elle, voulant la rassurer.

- Ecoutez, je n'ai rien contre vous, je veux seulement vous aider. Regardez-vous, vous êtes exténuée de garder en vous ce qui vous torture... dis-je en prenant doucement son menton afin de ramener son regard vers le mien.

Elle n'était pas bien, pas bien du tout. Elle était au plus bas, comme Carly il y a quelques semaines. J'avais eus vent le lendemain de ce qu'elle avait faillit faire, et je l'avais convoqué par la suite. Elle avait été tellement détruite, que je ne savais pas comment j'avais fais pour ne rien voir. J'avais été aveugle à sa douleur, et je m'en voulais encore... Alors, je ne voulais pas recommencer une nouvelle fois la même erreur. Cette jeune journaliste était en détresse et je me devais de l'aider.

- Je sais que vous pouvez, vous n'osez pas. Vous avez peur, mais de quoi ?

Je le fixais toujours dans les yeux. Ses larmes coulaient avec moins d'abondance, et je l'aidais à se relever pour la diriger vers le canapé. Je la fis s'asseoir, faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas.

- Allongez-vous, vous avez besoin de repos. Vos yeux sont en train d'exploser.

Je la laissais s'allonger, et entrouvrais légèrement les volets pour que la lumière du jour puisses pénétrer dans la pièce. Je m'adossais contre le mur en face d'elle pour qu'elle puisse m'avoir dans son champ de vision.

- Dormez. Vous en avez besoin. Je reste ici et s'il y a le moindre danger, je vous protégerais, mais vous devrez me dire pourquoi vous êtes dans cet état. Je vous le redis, je veux seulement vous aider.

Et bien voilà, nous y étions. Elle avait comprit, pour le moment, que je ne lui voulais aucun mal. Après s'être installé tranquillement dans le canapé, elle commença à parler. Un flot de paroles qui ne pouvait plus s'arrêter, si ce n'est pour qu'elle puisse reprendre sa respiration. Elle parlait, parlait, parlait, sans pouvoir s'arrêter. Je me contentais de la regarder, sans haine, juste avec compréhension. Elle avait beaucoup souffert.

- Si cet homme vous croit morte, vous n'avez rien à craindre du moment que vous ne faites rien d'extravaguant pour vous faire remarquer.

Enfin sauf s'il connaissait son nom... Mais il valait mieux ne pas penser à de mauvaises choses. J'essayais de la réconforter, alors je ne devais pas penser moi-même à quelque chose qui pourrait mal se passer.

- Très peu de personne meurt pour de bonnes raisons. Vous avez survécut, parce que vous pouvez avoir un rôle prochainement ou bien parce que quelqu'un que vous ne connaissez pas vous est venus en aide...

Quand à ce qu'elle avait vus, cela était bien sûr compliqué à comprendre pour un humain... Je soupirais. Je ne pouvais pas lui dire que les mutants existaient car cela était trop dangereux, alors que faire ?

- Il faut que vous repreniez confiance en vous. Dans tous les cas, rester enfermée, cloîtrée dans votre appartement ne vous aidera pas, vous devez passer à autre chose, essayée d'avancer...

Elle était amère. Elle ne savais pas comment faire. Son esprit était totalement hanté par l'image de son agresseur. Elle était sarcastique dans ses paroles. Le sarcasme trônait dans ses paroles. Je la regardais toujours, et je lui dis, sans hausser le ton, restant calme.

- Vous savez, c'est vous qui vous êtes renfermez comme cela. Si vous aviez essayé de passer outre cet incident, vous seriez en train d'écrire un article, et pas enfermez dans le noir de votre appartement, à vous couper du monde. N'avez-vous pas de famille ou des personnes chez qui vous pourriez vous reposer un moment ? Comme une semaine ou deux ?

Par la suite, elle baissa les yeux, et s'excusa. Je soupirais. Dans un sens, je la comprenais, elle était sur les nerfs, alors elle allait pas rigoler après ce qui s'était passé dernièrement...

- Ce n'est rien, vos émotions sont très présentes en vous, c'est tout à fait normal...

Elle commençait à reprendre de l'aplomb, et je sentais que j'allais être assaillis de questions. Après tout qui ne le serait pas ? Un homme qui vient chez vous pour vous parler d'un phénomène rarissime dont être le témoin est presque impossible, et dont vous ignorez tout. Que diriez-vous ?

- Qu'est-ce qui vous dit que vous étiez la seule témoin de cet événement ?

Bon répondre à une question par une question n'était pas dans mes habitudes, mais je n'avais pas trop le choix sur ce coup-là...

Elle me donnait envie de sourire, mais je me retiens. Qui sait qu'elle pourrait être sa réaction en me voyant sourire. Elle penserait sûrement que je me foutais d'elle, que je la croyais folle, ce qui était loin d'être le cas. Je la respectais pour différentes choses, à commencer par son courage. Bien des gens auraient pensé qu'ils étaient fous et certains auraient sûrement mis fin à leur vie. Ses paroles étaient mignonnes. Si seulement il n'y avait que cela...

- Je sais très bien que ce que vous avez vus n'était pas normal, je le sais que trop bien. Mais sachez aussi que même certains accidents ou certaines guerres peuvent être plus étrange que ce que vous voyez...

Je m'aventurais dans les soupçons, les doutes. Un moyen de semer le trouble dans ses pensées sans mentir, puisque, oui, certains guerres et accidents ont des circonstances très très étranges... Mais je n'en dirais pas plus devant cette journaliste...

- Quand à moi, j'ai plusieurs années en tant que sous-dirigeant et dirigeant d'une écoles où les personnes les plus tourmentées arrivent tous les jours... Certes en tant qu'analyste, vous êtes plus douée que moi, mais vous ne savez pas tout.

Je commençais à perdre patience. Il fallait que je me calme que je trouve autre chose à dire, mais sa dernière question...

- Si je vous dis que je connais les personnes que vous avez aperçut l'autre soir... Vous réagissez comment ?

Bon autant lui dire, de toute façon, elle aurait trouvé d'une façon ou d'une autre. Puis, le monde commençait à avoir de nouvelles personnes ayant des gènes modifiés génétiquement. Certains les ont de naissances, d'autres se les font implantés sans savoir pourquoi. Personnellement, je faisais partie de la première catégorie... Je ne sais pas pourquoi, ni comment j'ai eus ma mutation. Il y a des jours où j'aimerais connaître la raison pour laquelle j'étais un mutant, mais bon... On s'y fait à la fin...

- Votre exemple d'il y a six mois est rien comparé à ce que j'ai déjà vus. Vous les journalistes, vous ne faites que colporter des suspicions de choses que vous pensez, mais vous ne cherchez jamais le vrai dans ce que vous dites...

Et c'était vrai. L'article sur Strange Academy en était la preuve... Une école pour surdoués... Pour surdoués dans les pouvoirs surnaturels. L'article avait montré la sélectivité de l'académie et tout ce qui s'en suis, mais je n'avais même pas eux besoin de leur montrer l'académie de l'intérieur. Ils auraient fait une drôle de tête en découvrant des stands de tirs dans les souterrains, ou des salles d'entraînements pour le contrôle des mutations...

- Alors je vous réponds... Je les connais tous les deux...

Je laissais ma phrase en suspens. Je voulais voir sa réaction. Serait-elle stupéfaite ou effrayée ? Je n'en savais rien, mais je ne devais pas passer pour un monstre ou quoi que ce soit.

- Mais je suis beaucoup plus proche de la personne qui ne vous a pas attaqué. C'est d'ailleurs elle qui m'a demandé de venir à votre rencontre pour savoir comment vous allez afin de ne pas avoir une mort sur la conscience. Bien que ce ne soit pas lui qui vous ai menacé, si vous ne l'aviez pas trouvé, il n'y aurait rien eut...

J'interceptais alors ses pensées. Elle en savait pas s'il était humain ? Tout le monde est humain que ce soit en apparence ou en psychologique. On ne choisit pas d'être mutant. Je soupirais.

- Vous savez cette personne était humaine comme vous et moi. Elle était juste différente. Comme les américains sont différents des européens.

Je parlais d'une voix calme et posée, toujours appuyée contre le mur à regarder mon interlocutrice, attendant une réaction.

Avait-elle une différence avec les autres journalistes ? J'en doutais fortement. Elle utilisait des termes qui faisaient bien comprendre qu'elle "savait" tout. Je soupirais. Peut-être que j'aurais dus la laisser en fin de compte... Mais j'avais l'impression qu'elle avait un truc qui changeait des autres reporters, seulement, je devais le trouver.

- Peut-être, mais vous ne pouvez nier le fait que la plupart des journalistes ne cause aucun tort... La plupart d'entre eux ne cherche que le dernier scoop pour pouvoir gagner un max grâce à leur "super" article. Seulement vous ne vous rendez pas compte à quel point la révélation de quelque chose peut détruire des personnes...

Je reprenais mon calme, la fixant toujours. Elle me regardait, je la regardais, on se défiait du regard en quelque sorte. Je réfléchissais afin de bien répondre à sa prochaine question. Sa voix hésitante paraissait presque innocente. Elle savait que c'était quelque chose de très important. Elle savait que c'était un gros secret qui était gardé depuis plusieurs années déjà.

- Si je vous le disais, vous seriez en danger constant.

Et ce n'était pas à prendre à la légère. Zarod tuait toutes les personnes qui étaient au courant de l'existence des mutants. Aucun humain ne savait encore vraiment que des leurs étaient mutants, et cela pourrait provoquer une guerre à l'échelle mondiale. Car qu'on ne se le cache pas, les mutants étaient présents partout. Aussi bien en Amérique qu'en Europe ou Afrique.

- Et qui me dit que dès mon départ, vous contacterez votre rédacteur pour lui soumettre les informations dont je vous aurais fais part ? Ne chercherez-vous pas à gagner de la renommé à partir de celles-ci ? Qui me dit que vous saurez vous taire ?

Je la soumettais à une sorte de serment à présent... Oui je n'étais pas méchant, mais si la sécurité des mutants en dépendait, je n'hésiterais pas à tuer n'importe quelle personne qui essayerait de les mettre en danger.

- Qui me dit que je peux vous confier un secret que le monde ignore ? Est-ce que je peux vous faire confiance au point de mettre des centaines de vies en danger ?

A présent, elle avait les cartes entre ses mains, soit elle les jouait de la bonne manière, soit elle risquais sa propre vie... Mais ça, je ne vais pas le lui dire.

Il fallait qu'elle se rende compte à quel point elle allait s'enfoncer si elle n'essayait pas de comprendre. Vivre dans l'ignorance, sans savoir expliquer ce qui se passe, était insupportable. J'avais déjà vécu cette expérience, et je voyais tous les jours des personnes qui étaient dans cette situation. Ils vivaient sans connaître les raisons de leur mutations, pour certains, ils ne connaissaient même pas les origines de leurs mutations. Alors comment arrivaient-ils à vivre ? Ils étaient tout simplement entouré de personnes qui voulaient les aider. Cette journaliste allait se refermer sur elle-même après mon départ, je le sentais et puis il était facile de le deviner en lisant ses pensées...

- Avez-vous peur ? Vous savez, je vis tous les jours avec des personnes qui vivent dans la peur constamment. Des personnes qui ne connaissent plus le mot "sourire". Des personnes qui ont tout perdus. Alors vous savez, rien n'est perdu. Qui vous dit que l'homme qui vous a menacé l'autre soir ne vous a pas oublié ? Etes-vous vraiment sûre que votre fin est proche ?

J'essayais de lui faire comprendre qu'elle devait avancer malgré les étapes qui lui disait qu'elle allait mourir ? Peut-être que dans dix ans, elle sera toujours vivante. Peut-être que ce sera ce mutant qui sera mort.

- Vous préférez passer vingt ans enfermée dans votre appartement que cinq ans à faire des découvertes ? Vous préférez vivre reclus et cachée qu'affirmée et curieuse ?

Je la vis se lever et aller vers la porte d'entrée. Ça, je ne m'y attendais pas. Mais vraiment pas. Elle voulait me mettre dehors ? Et bien désolé pour elle, mais elle allait pas se débarrasser si facilement de moi. Surtout dans l'état où elle était. 

- Vous voulez que je partes parce que vous ne vous sentez pas capable de garder un secret ou parce que vous voulez vous renfermer dans votre mutisme ? Vous voulez vraiment retourner dans votre monde noir et sombre sans lumière ni espoir ?

Je me levais et allais à la porte, la refermant. Je regardais alors la jeune femme dans les yeux. Il y avait de la souffrance et tant de peur dans ses deux pupilles. Je voulais l'aider, mais elle ne m'aidait pas dans ma tâche. Je me rapprochais d'elle et replaçais une mèche de ses cheveux. 

- Personnellement, je trouve que c'est dommage qu'une si jolie jeune femme se cache pour se protéger d'un homme qu'elle ne connaît pas...

Nan je ne la courtisait pas, loin de là. J'essayais seulement de lui redonner confiance en elle. Jamais de toute ma vie, je ne regardais une autre femme de la même façon que je regardais Miko. Oui, c'était elle mon amour et je ne comptais pas la laisser partir. D'ailleurs, nous étions fiancés depuis peu, alors je ne voulais pas tout gâcher.